
Via Rhôna #4 :
Vauvert - Arles - Théziers (87,5 km)
Mercredi 14 août 2024
Coucou les amis,
Exceptionnellement, ce soir c'est Lina qui vous raconte notre journée et vous comprendrez plus tard.
Revenons tout d'abord sur notre soirée d'hier. Nous nous sommes réellement régalés avec une cuisine dont l'inspiration réunionnaise ne fait aucun doute, mais travaillée, arrangée avec beaucoup de goût et une belle inventivité.
Après nous être ainsi régalés, nous avons passé une bonne nuit réparatrice.
Ce matin, petit déjeuner puis départ après quelques papotages avec le patron de la chambre d’hôte.
C'est notre journée la plus chargée avec presque 90 kilomètres à parcourir.
Par chance c'est sous un soleil voilé que nous démarrons.
Nous prenons la direction d'Arles. Nous traversons la zone de l'étang de Scamandre. Nous y apercevons quelques taureaux, quelques chevaux. Nous traversons des rizières, des vergers de pommes, de prunes, des champs de courgettes en cours de cueillette...
Mais surtout nous sommes surpris par ces interminables lignes droites qui longent les différents canaux.
Si au début nous nous réjouissons de pouvoir rouler à allure soutenue, rapidement nous sommes confrontés à l'ennui car il n'y a quasiment rien de particulier à voir, les champs sont entourés de haies vives, essentiellement des roseaux.
De plus, une partie de notre itinéraire, la Via Rhôna, est interdite d'accès sans que nous comprenions pourquoi, ce qui nous oblige à prendre des voies plus fréquentées.
Nous voici parvenus à Arles. La vieille ville est saturée de touristes ce qui rend la visite beaucoup moins agréable. Nous nous arrêtons pour prendre une boisson fraîche. Teck-Teck fait la vedette, il tient absolument à être pris en photo. Malheureusement, je l'oublie, aimanté à un poteau.
Vous comprenez pourquoi ça n'est pas lui qui rédige ce récit.
Nous reprenons notre route en espérant trouver sur notre chemin une boulangerie pour acheter de quoi manger ce midi, mais nous n'en croisons aucune et nous retrouvons à la sortie de la ville sur nos interminables pistes.
Vers 14h le ventre vide et fatigué par la chaleur Bruno décide d'une halte sur le côté de la piste, à la faveur d'un rare point d'ombre. Il étend une natte, s’allonge et ... s'endort aussitôt.
Au bout d'une heure, je le réveille. Nous grignotons quelques barres et compotes de secours que nous avons avec nous et nous repartons.
Les 30 derniers kilomètres se font dans la douleur, d’autant plus que le soleil se dévoile et se montre plus ardent cet après-midi.
Encore un petit effort, l'arrivée à notre hébergement se fait par une longue côte qui vient ponctuer notre périple.
La dernière surprise ? Lorsqu'elle nous accueille, notre hôtesse nous précise qu'elle ne fait pas de restauration et que le village le plus proche pour trouver un restaurant est Remoulins, à environ 7 kilomètres de là !
Devant notre mine déconfite, et comprenant bien que nous ne sommes pas vraiment en capacité de ressortir faire une quinzaine de kilomètres pour dîner, elle nous propose de nous servir un petit plateau pique-nique improvisé. Ce que nous acceptons évidemment avec beaucoup de soulagement.
Nous dînons donc de pain, beurre, jambon, fromage, yaourt et compote en ayant le sentiment de faire le meilleur dîner du monde !
Ça ira mieux demain ! Quoique, nous serons le 15 août !
Sur ce, je vous laisse, histoire de récupérer un peu de cette journée éprouvante : nous avons parcouru 88 kilomètres en pédalant un peu moins de 5h30.
Bisous à tous.
Lina




