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Croisière en Méditerrannée

Du 27 septembre au 3 octobre 2015

Depuis de nombreuses années maintenant, Myriam & Ivrin s'adonnent régulièrement à un plaisir qui confine chez eux à la passion : la croisière. En groupe, entre amis ou seuls, ils ont déjà parcouru les rivages de la Méditerranée et les îles de l'océan Indien. A chaque fois, ils nous ont régalés avec le récit de leurs souvenirs et en nous montrant les photos et films pris à bord ou lors des escales.

Alors c'est décidé. Cette fois-ci nous les accompagnons pour une ballade sur les flots de la Grande Bleue, à bord du COSTA FASCINOSA.

bateau de croisière

Dimanche 27 septembre 2015 : EN AVANT LES FORBANS !

Première étape de la croisière : rendez-vous devant la gare SNCF de Nice. Notre bus est là. Dans deux heures nous devrions arriver à Savone, en Italie, où nous attend le COSTA FASCINOSA.

Lundi 28 septembre 2015 : LA DOLCE VITA

A l’instant même où j’écris ce message, il est 08 heures en ce lundi matin, et, après une nuit de navigation, nous entrons dans le port de CIVITAVECCHIA, première étape de notre croisière.

Mais revenons un peu en arrière : après deux heures de transport en bus entre Nice et Savone, nous avons pu embarquer sans encombre sur le COSTA FASCINOSA.

Nous avons pris possession de nos cabines : somptueuses, il n’y a pas d’autres mots. Spacieuses, parfaitement aménagées, très lumineuses grâce à l’ouverture sur un grand balcon qui nous permet de bénéficier de la vue à tout moment. 

Nous commençons par une petite coupe de Prosseco, histoire d’arroser notre arrivée à bord, puis nous commençons à ranger nos affaires. Ça n’est pas la place qui nous manque.

Nous devons nous interrompre pour participer à l’exercice d’évacuation obligatoire : au signal (7 coups brefs de sirène, puis un long), chacun prend son gilet de sauvetage (super l’élégance !), et nous nous rendons sur nos points de rassemblement. Les membres de l’équipage nous guident dans les couloirs car il y a vraiment de quoi se perdre sur un bateau qui mesure 300 mètres de long et qui a 13 niveaux !!

Une fois comptés, rassemblés, recomptés, nous écoutons les consignes de sécurité dans toutes les langues avant de pouvoir regagner

nos cabines. Nous entamons une première visite du bateau. Pas simple de se repérer au début : où est l’avant, à quel étage sommes-nous, quel ascenseur faut-il prendre ?

Puis c’est l’heure du dîner. Les restaurants sont immenses, mais aménagés de telle sorte que l’on ne se croit pas au réfectoire ; des petits salons et compartiments redonnent une dimension plus humaine aux salles. Le repas est bon, le personnel très rapide et attentif.

Après le repas, nous assistons à un petit spectacle dans le théâtre du bateau, qui ouvre sur trois étages. Un ventriloque anime la

soirée, en italien, espagnol, anglais, allemand et français, et échange même avec des touristes russes et danois qu’il fait participer à son spectacle !! 

Nous terminons par un moment à essayer les diverses activités proposées au casino du bord, et ce n’est qu’à une heure du matin, que nous regagnons notre cabine. Nous avons encore beaucoup de choses à découvrir à bord, et nous vous les ferons bientôt partager. 

A bientôt donc !

Mardi 29 septembre 2015 : "Bonjour à tous"

Un petit message de la part de Myriam & Ivrin :

Nous profitons d’un petit moment de connexion avec l’ordinateur de Lina. 

Nous vous remercions tous pour vos encouragements. C’est vrai que ça n’est pas facile tous les jours. Surtout dans ce contexte. Mais soyez assurés que nous faisons notre maximum pour surmonter cette épreuve difficile !!

Nous laissons à Lina et Bruno le soin de vous raconter la journée qui vient de s’écouler. Malheureusement nous ne pourrons pas rester plus longtemps avec vous, car, dès que nous aurons fini notre coupe de champagne offerte par le commandant du navire, il nous faudra nous dépêcher de nous rendre au restaurant LA TULIPANO NERA pour y apprécier notre dîner, histoire de prendre des forces pour la suite de la soirée (spectacle, danse, casino et le reste …).

Bisous à tous.

LES AVENTURES DU CAPITAINE IVRIN

Mardi matin, après le petit-déjeuner, nous voici à nouveau à la salle de sport. Comme nous sommes en mer, il y a beaucoup de monde et nous avons un peu de mal à trouver des tapis disponibles pour notre jogging quotidien. 

Après avoir bien sué, nous nous relaxons comme hier dans la piscine à remous, puis nous profitons d’un petit moment de relaxation au sauna. Nous ne tardons pas trop car Myriam est restée en cabine à se reposer, et nous la rejoignons rapidement. 

Nous approchons des côtes siciliennes. Comme nous avons projeté une excursion à terre, nous devons déjeuner tôt. Surprise, les restaurants sont pleins. Impossible de trouver une table libre. C’est à croire que tous les passagers ont décidé de déjeuner en même temps ! Nous trouvons finalement une petite table sur le pont, tout à fait à l’arrière du bateau, ce qui fait que nous assistons à l’entrée du navire dans le port de Palerme aux premières loges. Qui a dit « les premiers seront les derniers ? ». 

Comme des centaines de passagers, nous débarquons et n’avons aucun mal à trouver notre bus où une guide francophone nous attend. 

Nous commençons par un tour de la ville de Palerme avec ses nombreux monuments qui témoignent d’une histoire riche et agitée : entre les différentes périodes d’occupation grecque, romaine, arabe, normande, byzantine … chacun a voulu laisser une trace de son passage. 

Ce premier tour nous permet également de découvrir la conduite automobile caractéristique du sud de l’Italie, c'est-à-dire : on oublie les règles, chacun fait ce qu’il veut et … ça passe ou ça casse ! Notre bus se faufile entre les voitures garées en double-file, les scooters qui doublent à droite, les piétons qui forcent le passage et accessoirement, quelques carrioles qui baladent des touristes. Le tout à grands coups de klaxon.

Premier arrêt à la cathédrale de Palerme. Superbe, avec son architecture très imposante voulue par les rois normands de Sicile qui ont ainsi souhaité montrer leur puissance. On y trouve encore des traces de la présence arabe, jusque sur une colonne extérieure qui porte une inscription glorifiant Allah ! Les byzantins ne sont pas de reste avec une Vierge en mosaïque qui surplombe le vantail de la porte principale. 

Nouveau trajet en bus pour atteindre la ville de Monreale qui surplombe Palerme au bout de la Vallée d’Or.

Là, après avoir gravi 90 marches dans une ruelle médiévale, c’est à l’intérieur de la cathédrale que nous découvrons une décoration purement byzantine, faite de milliers de mètres carrés de mosaïque et de statues dorées. C’est superbe. 

Ce sont encore les rois normands qui ont érigé cette cathédrale, mais ils ont confié la construction aux architectes arabes qui maîtrisaient l’air conditionné (ça arrangeait les normands, peu habitués aux 40° de l’été sicilien) et la décoration aux byzantins, passés maîtres dans l’art de la mosaïque qui permet d’expliquer la Bible et le Nouveau Testament au peuple qui ne sait pas lire, grâce aux images.

En redescendant nos 90 marches vers le bus qui nous attend, nous nous arrêtons à une échoppe qui vend différents jus de fruits frais et goûtons un petit jus de figue de barbarie ou de grenade, très agréable. 

Après un petit temps libre, nous redescendons vers le port de Palerme. Vous vous plaignez des embouteillages ? Imaginez qu’il nous a fallu une heure pour parcourir les 12 km de l’avenue principale de Palerme ! et nous avons échappé à une dizaine d’accidents en chemin !!!

Nous avons bien rencontré des voitures de police, mais il paraît qu’ici, les policiers ne voient pas grand-chose. Sans doute encore l’empreinte du poids de la mafia ?!

De retour à bord, nous prenons un petit thé, histoire de nous remettre, puis nous nous préparons pour la soirée et ses épreuves successives : apéro au champagne pendant que le navire quitte Palerme, dîner, spectacle 

d’acrobaties aériennes au théâtre, magnifique démonstration de danses latines au bar principal et … casino. 

A 1 heure, retour en cabine et dodo.

Mercredi 30 septembre 2015 : LA CROISIÈRE S'AMUSE

Mercredi matin. Selon un rituel maintenant bien établi, nous nous retrouvons pour le petit-déjeuner, puis, après un passage en cabine pour nous équiper, direction la salle de sport. Encore une fois, il y a beaucoup de monde. Nous patientons un peu et pouvons enfin accéder aux tapis de course, et dépenser sans compter les calories accumulées si péniblement pendant les repas ! Nous poursuivons par un passage au sauna et à la piscine à remous. C’est sur le pont arrière que nous prenons un déjeuner léger, histoire d’assister à l’entrée du bateau dans le port de La Valette.Ce premier aperçu de la capitale maltaise nous met l’eau à la bouche : nous sommes entourés de fortifications et de falaises, et sommes dominés par la ville de La Valette. Nous sommes impatients de débarquer pour l’excursion de cet après-midi.

13 heures : nous rejoignons notre bus qui nous attend au pied du bateau, avec notre guide. Nous commençons par subir les embouteillages pour monter vers la ville de La Valette. Il faut dire qu’il y a plusieurs bateaux de croisière dans le port et que ce sont des milliers de touristes qui en débarquent pour visiter la ville en bus, en 4X4, en calèche ou à pied. Ça n’arrange pas les choses dans une ville dont les rues, plutôt étroites, sont déjà naturellement encombrées. Nous laissons notre bus à l’entrée du cœur de La Valette et poursuivons à pied.

C’est très impressionnant de circuler ainsi dans la cité, entourée de remparts en pierre calcaire dont la couleur ocre se confond avec celle des falaises. Les bâtiments, quelle que soit leur époque de construction, utilisent également ce matériau. 

En ville, le contraste est important entre la partie historique et ses édifices dont une grande partie date du moyen-âge, et les bâtiments très modernes du La Valette contemporain. Mais le mariage est plutôt réussi. Les maltais sont très attentifs à la préservation et à la protection de leur patrimoine historique. Il est vrai que les chevaliers de l’Ordre de Malte, qui ont fait la renommée de ce petit archipel, attirent les touristes du monde entier et assurent 25% de l’économie maltaise ! Ces chevaliers, à l’origine un Ordre Hospitalier, celui des chevaliers de Saint Jean de Jérusalem, s’étaient donné pour mission, à l’époque des croisades, de venir en aide aux blessés, aux malades et aux pauvres en Orient. Ils étaient contemporains d’un autre Ordre célèbre : les chevaliers de Saint Sépulcre et du Temple de Jérusalem, autrement dit : les Templiers, qui avaient pour mission la garde du Saint Sépulcre à Jérusalem, et dont on connaît le destin tragique sous Philippe le Bel.

Plus tard, lorsque le royaume chrétien de Jérusalem avait été vaincu, les chevaliers de Saint Jean de Jérusalem s’étaient installés à Malte. Ils étaient essentiellement financés par des fonds provenant de huit nations européennes (dont la France et la Provence à l’époque), c’est pourquoi ils avaient choisi pour emblème cette croix à huit pointes que l’on appellera plus tard, par analogie : la croix de Malte. 

Chacune de ces nations avait à Malte une « auberge », c'est-à-dire un palais dans lequel les chevaliers qui en provenaient pouvaient résider. A chaque auberge était attenante une chapelle dédiée au Saint Patron de cette nation.

Enfin, le Grand Maître de l’Ordre avait également un palais où il résidait. Face aux attaques des turcs ottomans, un chevalier français du nom de La Valette, décida d’édifier une ville enceinte de remparts sur les hauteurs de l’ancienne capitale. D’où le nom de la nouvelle capitale de l’île. Dans ce contexte de guerre entre l’Orient de l’empire Ottoman et l’Occident chrétien, Malte a joué un rôle déterminant de verrou. L’épisode majeur de ce conflit est le grand siège de Malte de 1565 qui a vu la victoire des forces chrétiennes et a ainsi découragé les Ottomans de poursuivre leur objectif d’envahissement de l’Occident ! Les maltais célèbrent cette année le 450ème anniversaire de ce grand siège. Mais nous ne sommes pas là pour une conférence historique, même si c’est passionnant. Nous visitons d’abord le Palais des Grands Maîtres de l’Ordre de Malte, somptueusement décoré, notamment grâce aux cadeaux que chaque Grand Maître, à l’occasion de son élection, se faisait un devoir d’offrir à l’Ordre. On y voit ainsi des collections d’armures, des tapisseries magnifiques en provenance notamment des manufactures françaises des Gobelins… Aujourd’hui encore, lorsque la Présidente de la République Maltaise décide de s’adresser à son peuple, c’est de ce Palais qu’elle le fait.

Nous effectuons ensuite la visite de la cathédrale Saint Jean de La Valette. Dédiée au précurseur du Christ : Saint Jean le Baptiste, elle renferme, entre autres trésors, le magnifique tableau du Caravage : « La décollation de Saint Jean Baptiste » qui illustre la mort de Saint Jean, après que Salomé, vexée de ne pas être parvenue à le séduire en dansant la fameuse danse des sept voiles, obtint de son père, le Roi Hérode, sa tête. Nous terminons notre ballade dans La Valette en passant à un magnifique point de vue qui nous permet d’embrasser d’un seul regard l’ensemble des différents bassins du port de Malte, avec ses fortifications.

Ce petit avant-goût nous laisse sur notre faim et nous sommes convaincus que Malte mérite un  séjour de plusieurs jours pour en apprécier à leur juste valeur ses trésors variés.

A dix-huit heures, nous sommes de retour à bord, et la soirée se déroule comme les précédentes : dîner, spectacle de chants et danses au théâtre, et casino. Demain, nous pourrons nous lever plus tard car nous naviguerons toute la journée pour une liaison entre Malte et Palma de Majorque.

Jeudi 1er octobre 2015 : TITANIC

Aujourd’hui, pas de descriptions enflammées de paysages ou de richesses architecturales, pas d’évocation d’ordres militaires ou hospitaliers, pas de conférence historique : nous naviguons toute la journée plein Ouest, entre Malte et l’archipel des Baléares, vers notre destination : Palma de Majorque. Nous avons donc une journée toute à nous pour profiter des animations du bord. Seul petit bémol : le temps ! Depuis le départ de Malte, les conditions météorologiques se sont dégradées, et au réveil, nous trouvons un ciel alternant bleu et gris, et la mer est formée. Et il n’est pas prévu que ça s’arrange dans la journée.

Nous parvenons cependant à parcourir nos étapes habituelles du matin : petit-déjeuner, petit tour dans les boutiques du bord, achat de photos-souvenirs, puis, à la salle de sport, jogging quotidien.

Là, ça commence à être un peu plus funky ! les tapis de course sont orientés perpendiculairement au bateau, ce qui fait que lorsque l’on court, les mouvements du bateau, d’avant en arrière, nous font passer de droite à gauche sur le tapis ! Impossible de courir sans se tenir, sinon c’est la gamelle assurée ! alors, on s’accroche et chacun de nous atteint son objectif !!

Nous prenons un peu plus de temps que d’habitude pour profiter du sauna, du hammam et du solarium. La piscine à remous qui nous plaît tant, est fermée à cause du roulis. De la salle du déjeuner, nous observons la mer et le ciel : des éclairs zèbrent le ciel au loin, nous passons entre des grains dont la couleur ardoise n’est pas du tout tentante, et la houle est bien formée. Le commandant de bord a annoncé une mer de force 4, mais nous à dit que nous naviguions « en toute sécurité ».

L’après-midi s’écoule tranquillement à parcourir les coursives du bateau entre les différentes animations : bingo, démonstrations de danse …

A dix-huit heures, Myriam et Ivrin, en tant que membres du Club Costa, se rendent à l’invitation du commandant de bord pour un cocktail privé et une photo-souvenir.

Nous nous retrouvons ensuite pour LE grand moment de la croisière : le dîner de gala. Menu spécial, personnels en gants blancs, passage du commandant dans la salle, verre de spumante offert … on croirait rejouer la scène du film TITANIC juste avant la rencontre avec un iceberg … heureusement qu’il n’y a pas d’iceberg en méditerranée à cette époque de l’année !!!

La mer est toujours très agitée et les déplacements sont parfois un peu hasardeux. On a l’impression que tout le monde est saoul à bord, car les démarches (chaloupées, c’est le cas de le dire) nous entraînent de droite et de gauche. Quelques petits sacs sont d’ailleurs disposés un peu partout dans les coursives, pour ceux dont l’estomac ne supporterait pas le tangage !

Ceci ne nous empêche pas de poursuivre notre soirée : démonstration de danses latines par les danseurs du bateau, défilé de petites princesses et petits commandants, et l’inévitable passage au casino pour terminer. Nous allons nous coucher en nous demandant si les mouvements du bateau vont nous bercer ou, au contraire, nous empêcher de dormir …

Vendredi 2 octobre 2015 : L'ÎLE MYSTERIEUSE

 

Ouf, nous sommes passés entre les icebergs durant la nuit, et nous nous réveillons avec une mer beaucoup plus calme et un ciel beaucoup plus serein. Nous attaquons notre rituel immuable de la matinée par le petit-déjeuner où l’on voit bien que les passagers sont bien plus décontractés que lors du dîner d’hier soir. Nous poursuivons par l’enchaînement jogging-sauna, puis le déjeuner.

Les côtes de la plus grande des îles de l’archipel des Baléares sont en vue depuis le milieu de la matinée et nous accostons à 13 heures comme prévu. Nous sommes équipés et assez impatients de voir comment va se dérouler notre excursion à Palma de Majorque car nous avons réservé une formule plutôt originale : la visite de Palma en APE ! Pour ceux qui l’ignorent, l’APE est ce charmant petit véhicule italien à trois roues (une devant et deux derrière) qui se conduit avec un guidon et peut transporter derrière le pilote, soit des marchandises, soit trois passagers.

Le tout au son d’un moteur pétaradant de scooter, car l’engin est fabriqué par PIAGGIO !

Aussitôt débarqués, nous trouvons nos véhicules. C’est bien la version moderne et écolo du célèbre engin : l’apparence y est, mais sans les pétarades, car le moteur est électrique. Nous sommes assez peu à avoir choisi la formule APE, et nous nous répartissons dans trois véhicules. Le convoi s’organise : nous avons deux guides, l’un nous précède sur son scooter, électrique lui aussi, l’autre fait le serre-file.

La prise en main est facile et rapide, et même si la vitesse de pointe est peu élevée, l’APE se révèle réactif lorsqu’il faut accélérer, et ses dimensions lui permettent de se faufiler agilement partout.

Nous quittons le port et commençons notre périple vers le centre-ville de Palma. Nous longeons d’abord le front de mer, très étendu, qui, avec ses palmiers, fait penser à la Côte d’Azur. De loin, le centre historique est dominé par la masse imposante de la cathédrale. Nos petits engins se glissent dans les petites rues du vieux Palma, et nous faisons un premier arrêt sur la Place Sainte Eulalie. Là, surprise, c’est une superbe statue de Saint Georges à cheval qui orne la façade de l’église.

Nos guides nous laissent profiter de trois quarts d’heure pour déambuler à pied dans les ruelles typiques, mais interdites à la circulation. Nos pas nous mènent à la cathédrale et au palais du Parlement majorquin, puis après un petit coup d’œil aux boutiques de souvenirs, nous voici revenus à notre point de départ.

Nous reprenons le guidon de notre APE et parcourons une partie moins ancienne de la ville, jusqu’au marché aux poissons. Nouvelle pause rapide, et nous voici repartis. Nous gravissons la montée qui mène vers le Castel de Belber qui domine l’ensemble de la ville de Palma. Le panorama y est magnifique. Il est déjà l’heure de penser au retour. Nos guides nous conduisent par un nouvel itinéraire vers le port et nous voici parvenus à bon port (c’est le cas de le dire), au pied du COSTA FASCINOSA qui nous attend sagement.

Une fois à bord, nous nous apprêtons pour la soirée et, propres et parfumés, nous optons pour un apéritif dans l’un des nombreux bars du bord. S’en suivent le dîner puis un petit tour au casino. Nous ne traînons pas trop, car demain, c’est en matinée que nous accosterons à Barcelone. Alors, à minuit, tels Cendrillon, nous regagnons nos cabines pour un sommeil réparateur.

Buenas noche a todos. Besos de Palma.

Samedi 3 octobre 2015 : VIVA ESPANA !

Le réveil matinal est rude pour nous qui avons pris l’habitude de traîner le matin ! Heureusement, nous avons prévu le coup et fait en sorte que le petit-déjeuner nous soit servi en cabine, histoire de ne pas perdre de temps au restaurant.

A huit heures, nous sommes prêts à débarquer. Nous sommes un peu inquiets car durant ces dernières heures, le temps était plutôt mauvais, il pleuvait et nous avons vu à plusieurs reprises des éclairs illuminer le ciel catalan. Finalement, lorsque nous regagnons le bus qui doit nous faire la visite de Barcelone, la pluie cesse, et même si le ciel reste couvert, les conditions s’améliorent suffisamment pour ne pas nous gâcher la ballade.

Le port de Barcelone est le plus important d’Espagne pour le trafic des bateaux de croisière. En effet, ce ne sont pas moins de 2,5 millions de touristes qui débarquent ainsi dans la capitale catalane chaque année.

La manne touristique est donc importante pour l’économie locale. D’ailleurs, au moment d’accoster, il y avait déjà à quai trois autres navires de croisière. La ville de Barcelone s’étend sur une surface d’environ 10 X 10 kilomètres et compte pas moins d’un million et demi d’habitants.

Comme la plupart des villes européennes du moyen-âge, la cité de Barcelone est entourée de murailles destinées à la protéger des agressions ennemies ; Quand on se rappelle que l’Espagne a été le théâtre  de siècles de

lutte entre les envahisseurs arabes venus du Sud (souvenez-vous de Charlemagne et de Roland à Roncevaux) et l’empire chrétien d’occident (puis les royaumes chrétiens) pendant des siècles (du 7ème jusqu’en 1492), on comprend mieux cette nécessité de se protéger.

Au cours des siècles, sa population augmentant, Barcelone a dû agrandir à trois reprises son enceinte. Ce n’est qu’au XIXème siècle, avec la révolution industrielle et l’afflux de paysans vers les villes, que Barcelone est sortie de ses murailles.

C’est un architecte militaire qui a été chargé de concevoir un plan d’urbanisme pour l’agrandissement de la ville. Il a fait simple et efficace : les nouveaux quartiers sont bâtis autour de rues larges et structurées en damier, et, dans leur grande majorité, la circulation y est en sens unique. Ainsi, il est très facile de circuler et de se repérer dans Barcelone, et les vrais embouteillages y sont rares.

Successivement en bus et à pied, nous découvrons aussi bien la partie ancienne de Barcelone que sa partie moderne.

Nous découvrons évidemment l’église la plus célèbre de Barcelone, dédiée à la Sainte Famille : la Sagrada Familia et son style si particulier que l’on doit à l’architecte Gaudi. On dira juste que Gaudi a consacré 43 années de sa vie à ce projet, et qu’il est mort en 1926 sans voir son œuvre achevée. Les années de la guerre civile espagnole ont mis un coup d’arrêt à la construction. Ce n’est que dans les années 50 qu’ils ont repris. Ils se poursuivent encore, au fur et à mesure que les subsides arrivent, qu’ils proviennent de collectes de fonds privés ou d’argent public. Les plans de Gaudi sont toujours ceux qui servent à la poursuite de l’édification de l’église. Les barcelonais espèrent voir la Sagrada Familia enfin achevée en 2026, c'est-à-dire pour le centenaire de la mort de Gaudi.

Nous avons également un aperçu de la cathédrale de Barcelone et du quartier gothique qui l’entoure, du Palais Royal qui servait de résidence au roi d’Espagne lors de ses déplacements en Catalogne, de la Place de Catalogne et de la Place d’Espagne. Nous admirons les installations des jeux olympiques et montons à Montjuic pour y apprécier une vue panoramique sur Barcelone.

Notre bus nous ramène ensuite au port et nous embarquons à 13 heures.

A 14 heures, le COSTA FASCINOSA appareille pour ce qui sera la dernière étape de notre croisière, la traversée entre Barcelone et Savone, notre destination finale.

Encore quelques heures à savourer ce beau voyage !

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