Kenya : "Jambo"
Du 25 juillet au 3 août 2014
Petit paragraphe d'introduction...
Vendredi 25 juillet 2014 : Kenya Airways the Pride of Africa !
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Cette fois-ci, nous y sommes. Le rêve est sur le point de devenir réalité. Les vaccins sont à jour. Les visas sont dûment apposés dans nos passeports. Nous avons commencé hier notre traitement antipaludéen. Les valises sont bouclées, rien ne manque. Nous pouvons sereinement prendre la direction de l’Aéroport de Nice pour une première étape pas vraiment dépaysante : une simple liaison Nice-Paris sur Air France. Juste histoire de se mettre en jambes. A Roissy, c’est au
comptoir d’enregistrement de la Kenya Airways que nous sentons les prémices d’un dépaysement.
Après huit heures d’un vol confortable à bord d’un B787 de la compagnie nationale kényane, nous débarquons à l’aéroport international Jomo-Kenyatta de Nairobi. Il est 20h00 en heure locale (+1h par rapport à la France), et il fait nuit.


Il y a de nombreux agents de tours operators qui attendent les touristes, mais nous n’avons aucune difficulté à identifier le notre.
Il se prénomme Donga et c’est lui qui sera notre guide pour toute la durée du séjour. Le premier contact est cordial, Donga paraît âgé d’une petite quarantaine d’années, il parle parfaitement le français. Nous faisons la connaissance des autres personnes qui doivent constituer notre groupe et là, surprise ! nous n’aurons pour compagnons d’aventure qu’un jeune couple originaire de Bourgogne. A quatre, nous ne manquerons pas de place dans le véhicule, de plus, le courant passe immédiatement avec eux.
Nous embarquons dans notre minibus à destination de l’hôtel PANAFRIC de Nairobi.
Et là, c’est le premier vrai choc dépaysant ! Non seulement la conduite est à gauche, mais elle est surtout AFRICAINE ! C'est-à-dire que chacun fait un peu ce qu’il veut sur la route et confie son destin à la grâce de Dieu …
Nous arrivons, malgré tout, sains et saufs à l’hôtel, où Donga nous laisse, non sans nous donner rendez-vous à 7 heures 15 demain matin pour notre première étape.
Le temps de nous installer dans notre chambre et nous redescendons au restaurant pour notre premier dîner en terre d’Afrique. Au menu, une soupe de poissons et un sandwich dinde rôtie–bacon-avocat, arrosés d’une bière locale, le tout au son d’un orchestre de style soukouss. Il est déjà 23h30, il est temps d’aller se coucher. Nous vous disons donc à demain pour la suite de nos impressions de voyage.
Au fait, j’oubliais : HAKOUNA MATATA ! TOUT VA BIEN …




Samedi 26 juillet 2014 : JAMBO KENYA !
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A l’heure dite, nous embarquons dans notre minibus et prenons la route d’Amboséli, notre première destination. Nous avons environ 260 km à parcourir, soit 4 heures de route et de piste.
Il nous faut un long moment pour parcourir les kilomètres qui nous permettent de sortir de l’agglomération de Nairobi. Nous nous acclimatons progressivement à la conduite locale et à ses aléas : ici un troupeau de bœufs traverse nonchalamment la « Nationale », là un 38 tonnes est couché sur le côté de la route … et partout, les cabanes ou échoppes des vendeurs de légumes, fruits, pièces détachées automobiles, vêtements. Les charrettes à bras se mêlent aux poids-lourds, les ânes côtoient les vélos, de petites motos transportent des familles entières …
Notre première halte est consacrée à la visite d’un village Masaï. Nous sommes accueillis par les chants et danses des hommes et des femmes du village. Les guerriers masaï nous font une démonstration de leurs sauts extraordinaires et nous invitent à les rejoindre, histoire que nous nous ridiculisions à tenter de les imiter !
Nous pénétrons ensuite dans le village, de forme circulaire et protégé par une haie d’épineux destinée à protéger les villageois et leurs troupeaux des attaques des fauves de la savane. Nous visitons une cabane et, l’homme-médecine du village, nous explique comment les masaïs tirent profit des propriétés spécifiques des plantes qu’ils trouvent dans leur environnement, qu’il s’agisse de se nourrir, de se laver ou de se soigner. Quelques guerriers se font même un plaisir de nous montrer comment ils allument un feu en quelques petites minutes. De quoi faire pâlir de jalousie tous les vainqueurs de Koh Lanta ! A trois ou quatre, nous conjuguons nos efforts pour tenter de les imiter, mais il va sans dire que nous ne parvenons à rien ! Les femmes du village nous proposent ensuite d’acheter les petits objets artisanaux qu’elles
confectionnent et dont le produit de la vente viendra améliorer la vie du village.
Nous terminons par la visite de l’école du village, une case un peu plus grande que les autres et dans laquelle une cinquantaine d’enfants de tous âges se partagent quelques bancs devant le tableau.
Il est temps de reprendre la route vers Amboseli. Quand je dis la route, il faut bien comprendre qu’il en est au Kenya comme dans bon nombre de pays d’Afrique : en dehors de la « Route Nationale » héritée de la présence britannique, et qui bénéficie d’une petite couche de macadam, le réseau de communication est plutôt constitué de pistes plus ou moins larges, plus ou moins praticables et sur lesquelles l’on roule plus ou moins vite en fonction de leur état.
Nous arrivons finalement à destination : l’hôtel SENTRIM AMBOSELI. Pour cette nuit, nous logerons dans une grande tente protégée par un toit en dur. Le confort est total : grand lit, placards, douche, moustiquaires, lumière… mais le tout avec un charme rustique qui nous donne malgré tout l’impression de vivre la grande aventure africaine fantasmée à la lecture du Lion de Joseph Kessel ou de la Ferme Africaine de Karen Blixen. Pour tout dire, nous n’en sommes pas très loin : le campement est au milieu de la réserve d’Amboseli et c’est nous qui sommes enfermés dans une enceinte clôturée au beau milieu du territoire ou les animaux dits sauvages vivent en toute liberté !
D’ailleurs, c’est LE moment tant attendu. Celui de la confrontation de tout ce que nous avons imaginé avec la réalité : Nous partons en fin d’après-midi pour notre premier safari ! Nous vivons un véritable enchantement. Notre périple nous permet rapidement de faire nos premières rencontres : des zèbres et des gnous qui paissent tranquillement en profitant de la fraîcheur de cette fin de journée. D’élégantes girafes broutant dans les acacias. De délicates gazelles de Thompson toujours aux aguets. Un surprenant serpentaire. Une famille de babouins tranquillement installée sur la piste et que notre présence ne dérange pas le moins du monde. Un groupe de vautours tournoyant autour d’une carcasse... Et soudain, Donga nous met en alerte : il nous désigne un point dans les herbes sèches de la savane et nous demande d’observer. Tout d’abord, nous ne voyons rien. Puis un léger mouvement attire nos regards, à quelques centaines de mètres. Notre vue s’adapte et progressivement, nous parvenons à distinguer un petit groupe de guépards. Ils se déplacent lentement, parallèlement à la piste. Donga avance également, en douceur. Les guépards disparaissent parfois derrière un bouquet d’herbes hautes, mais ils réapparaissent toujours et leur trajectoire s’infléchit progressivement pour se rapprocher de la piste. L’instant est magique. En nous efforçant d’être silencieux, nous filmons et photographions les élégants félins. Le soleil qui baisse baigne la savane d’une somptueuse lumière dorée, nous avons bien conscience de vivre un moment privilégié. Pour que le tableau soit complet, une troupe d’éléphants passe nonchalamment en arrière-plan. Les quatre guépards traversent finalement la piste, juste devant notre véhicule, nous ignorant totalement, puis s’éloignent dans la végétation, et disparaissent progressivement à notre vue, tel un rêve qui s’estompe au moment du réveil. Mais quel rêve ! Alors que nous regagnons le lodge en traversant la savane dorée par le crépuscule, nous sommes encore sous le charme et les délicates gazelles de Grant que nous croisons peinent à nous sortir de notre torpeur.
Au lodge, après un dîner dont la plus grande qualité est de nous offrir une vue magnifique sur le parc, nous regagnons notre tente.
A 22 heures, extinction des feux ! L’alimentation en électricité est totalement coupée (tout fonctionne évidement sur des groupes électrogènes), et nous passons notre première nuit au milieu de la savane. Ici, loin de toute pollution lumineuse, le mot nuit retrouve tout son sens, toute sa profondeur. Une sensation encore accrue par la force du silence qui donne encore plus de relief au moindre bruit : déplacement furtif d’un petit animal, bruissement de la végétation, ou grognement que l’on attribue volontiers à quelque grand fauve en maraude …
Dimanche 27 juillet 2014 : LES NEIGES DU KILIMANJARO
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Réveil matinal pour un nouveau safari dans le parc d’Amboseli. Nous sommes au pied du Kilimandjaro, mais ce matin, le point culminant de l’Afrique (5892 mètres) a décidé de se cacher dans les brumes, et nous n’auront pas le plaisir de l’apercevoir.
En revanche, profitant de la fraîcheur de ce début de journée, les animaux sont nombreux à s’offrir à notre regard : phacochères, grues couronnées, zèbres s’abreuvant...
Une hyène tachetée surgit sur notre gauche, au galop, et sans ralentir, coupe notre route. Intrigués, nous suivons sa progression jusqu’à ce qu’elle rejoigne quelques unes de ses congénères qui attendent prudemment à distance de deux lionnes en train faire leur festin de la carcasse d’un animal que nous n’identifions pas.




Un peu plus loin, c’est une famille d’une dizaine d’éléphants qui assure le spectacle. De cette démarche dont l’élégance surprend toujours quand on pense à leur poids, grands
et petits s’avancent dans les eaux peu profondes d’un lac et se baignent tout en se régalant des plantes qui y poussent. Ils sont accompagnés de hérons garde-bœufs qui les débarrassent des insectes et tiques qui les infestent. Non loin de là, des bœufs et des hippopotames prennent également un bain matinal. Alors que nous nous dirigeons vers l’entrée du parc, des autruches, mâles et femelles assurent le spectacle.
Nous avons maintenant 230 kilomètres à parcourir pour rejoindre le parc de Taïta Hill, soit environ 5 heures de route.
Nous faisons la pause-déjeuner sur Lions Hill. Le restaurant, bâti au sommet d’une colline, offre une vue magnifique sur les plaines environnantes, et c’est en admirant une famille d’éléphants qui s’abreuvent et jouent au pied de la colline que nous déjeunons. Nous entrons enfin dans le parc de Taïta Hill, et en parcourant la piste qui nous conduit vers notre campement, nous croisons de nombreux animaux. Nous remarquons en particulier un troupeau de bubales. Alors que nous sommes à quelques centaines de mètres du lodge, une foule d’oiseaux posés sur la piste nos contraint à nous arrêter. Ils sont plusieurs dizaines, mesurant près de 20 cm de long, le corps est marron-orangé, séparé par un liseré blanc d’un cou d’un bleu-vert irisé, la tête et le dos sont noirs, ce qui fait ressortir leurs yeux très clairs. Peu farouches, ils volètent autour du véhicule, et se posent sans complexe sur le toit, le rétroviseur, et même sur nos mains, pour peu que nous leur proposions quelques miettes à déguster. Encore un moment de grâce !
Le campement est tout à fait surprenant : il est constitué de cases circulaires, perchées sur des pilotis à plusieurs mètres du sol, et reliées entre elles par des passerelles. De la sorte, bien que nous soyons au beau milieu du parc, notre présence n’a aucun impact sur la vie des animaux de la savane qui passent librement sous le lodge. De plus, le regard porte à des kilomètres à la ronde sur la plaine environnante.
Nous prenons possession de notre chambre, tout à fait confortable, et, de passerelle en passerelle, visitons l’hôtel. Communs, salons et salle à manger sont de vastes pièces circulaires, largement ouverte vers l’extérieur. Nous constatons alors qu’une importante troupe d’éléphants est rassemblée autour d’un point d’eau à seulement quelques dizaines de mètres du salon. Ils sont bien une trentaine, constituant manifestement plusieurs familles, car nous voyons de nombreux jeunes, voire très jeunes individus. Donga nous propose de le suivre pour une surprise. Curieux, nous lui emboitons le pas. Il nous entraîne vers un petit escalier en colimaçon ; nous suivons un étroit couloir
aveugle et débouchons dans un petit abri enterré dont seul le sommet dépasse du sol. Des vitres hautes d’une trentaine de centimètres et protégées par des barreaux. Donga nous indique de garder le silence et de regarder vers l’extérieur. Nous sommes à seulement quelques mètres du point d’eau, au beau milieu des éléphants ! de notre poste d’observation, nous nous régalons à les admirer. Les mères sont extrêmement touchantes par l’attention qu’elles portent à leurs petits, attendrissants, qui apprennent à descendre vers la surface de l’eau et à boire. L’un d’entre eux tête même sa mère juste devant nos yeux émerveillés. Plus loin, ce sont deux jeunes adolescents qui s’essayent au combat, imitant leurs aînés. C’est réellement magique, nous vivons un moment magique et il est bien difficile de s’y arracher.
Il le faut pourtant car l’heure du dîner approche et à l’issue de celui-ci, la promesse de nouvelles émotions : nous avons effectivement décidé de nous offrir en extra, un safari de nuit.
A bord d’un 4X4 piloté par un guide de la réserve, et accompagnés de Donga, nous voici en route. Dès les premiers mètres, nous sommes impressionnés par la profondeur de l’obscurité qui nous enveloppe. Il faut une réelle connaissance du terrain pour conduire ainsi sur la piste. De temps à autre, alerté par des signes que nous ne détectons absolument pas, notre pilote coupe son moteur et allume un projecteur à main. Il surprend ainsi un couple de chacals dans les herbes hautes, deux hyènes tachetées qui semblent hypnotisées par la lumière, et restent pratiquement immobiles à regarder dans notre direction. Ce sont ensuite un lapin et, plus exotique, une surprenante civette, qui s’offrent à nos regards.
Nous regagnons le campement avant le couvre-feu. Ici comme partout dans les parcs, le bien-être des animaux commande, et il n’est pas question que leur quiétude nocturne soit troublée par les lumières et les bruits humains.




Lundi 28 juillet 2014 : HAKOUNA MATATA
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Tout va bien en effet. On ne peut pas rêver mieux. Une nouvelle fois, le réveil est matinal, très matinal même, puisque nous n’avons droit qu’à un café avalé en toute hâte, avant d’embarquer à six heures, pour un nouveau safari de l’aube.
Nos déambulations dans la savane qui s’éveille nous permettent de croiser le chemin de buffles impressionnants et de girafes toujours élégantes qui se nourrissent dans la quiétude du petit matin. Au pied d’un acacia déraciné, une famille de genettes a élu domicile. A notre arrivée, deux jeunes se mettent promptement à l’abri dans leur terrier. Nous patientons en silence et sommes récompensés : La curiosité l’emporte rapidement et nous voyons les deux petites têtes, l’une tachetée, l’autre uniformément noire, qui surgissent et nous observent avec autant d’attention que nous le faisons à leur égard.
La mère n’est pas loin, et se déplace avec une telle prudence, aidée par son pelage qui se confond avec les couleurs de son environnement, qu’il est difficile de la suivre des yeux.
Plus loin, un calao à bec rouge trône sur une haute branche.
Une antilope minuscule traverse la piste, surprenante avec ses petites cornes. Il s’agit d’un mâle Dik-Dik de Kirk, une espèce d’antilope naine d’Afrique de l’Est.
Sur l’une de ces termitières qui ponctuent les plaines, nous découvrons une famille de mangoustes. Toujours aux aguets, elles se dressent parfois pour observer les environs afin d’y détecter un éventuel danger. La vivacité de la mangouste lui permet d’affronter certains serpents venimeux plus gros qu’elle.
Alors que nous contournons la base d’une colline, nous apercevons au sommet de celle-ci, dans un bouquet d’acacias, la crinière sombre d’un lion. Ce mâle semble seul. Le temps pour Donga de trouver un passage praticable, et nous nous dirigeons vers le fauve qui a, entre temps, disparu à nos regards.
Malheureusement, malgré de nombreuses minutes passées à parcourir le terrain accidenté de la savane, nous ne parvenons pas à retrouver le roi des animaux que nous avons sans doute dérangé et qui nous signifie son mépris en nous évitant.
Nous faisons finalement retour vers le camp où nous attend un copieux petit-déjeuner que nous prenons en admirant les éléphants et les buffles qui s’abreuvent juste devant nous.
Une fois rassasiés, les bagages rassemblés, nous voici à nouveau dans notre véhicule. Il nous faudra environ une heure pour parvenir à l’entrée de la réserve, et nous mettrons ce temps à profit pour admirer encore les paysages flamboyants et nous faisons encore quelques belles rencontres : des bubales, un troupeau d’impalas, un groupe d’éléphants mâles prenant le frais à l’ombre d’un bouquet d’arbres… Si Donga ne perd pas une occasion de nous désigner les animaux que nous croisons par leur nom, il s’amuse également à nous questionner afin de s’assurer que nous mémorisons bien les noms des différentes gazelles et antilopes
qu’il nous enseigne. Croyez-nous, le professeur Donga ne fais pas particulièrement preuve de complaisance !
Nous déjeunons dans un restaurant situé juste à l’entrée du sanctuaire de Taïta Hill puis reprenons notre route en direction de Tsavo Est.
Après une heure de route, nous voici à l’entrée du parc national de Tsavo Est. Une maman babouin y assure le spectacle, avec son tout petit. Le temps de parcourir la distance qui nous épare du campement, nous avons le plaisir de croiser des femelles grands koudous. Un peu plus loin, deux lionnes font la sieste au milieu des herbes sèches. Donga nous dit que nous sommes vraiment très chanceux car les fauves sont rarement repérés dans cette région. Alors nous profitons de l’aubaine, et passons un long moment à les observer. Il n’y a pas de doute : une bonne étoile veille sur nous ! Notre route croise ensuite celle de girafes, de cobes à croissants, et d’une nouvelle famille de mangoustes qui se dressent sur leurs pattes arrières et nous suivent attentivement du regard.
Un arbre se dresse dans la plaine aride, dépourvu de toutes feuilles, ses branches supportent des centaines de nids de tisserands. Etonnant ! Nous voici arrivés au campement. Cette fois-ci, nous serons hébergés dans un lodge en dur, couvert par un toit de bois et paille. Nous y disposons de larges espaces et de toutes les commodités. Seul bémol, les lieux sont déjà occupés : une grenouille a élu domicile dans les toilettes ! Nous sommes bien obligés de l’en faire sortir …
Nous savourons un moment de quiétude, assis sur la terrasse de notre lodge, avec cette impression d’être seuls au milieu de la savane. En effet, le campement est tellement vaste et bien conçu que nous ne voyons ni n’entendons personne.
Avant le dîner, nous profitons de la vue sur la plaine environnante depuis une passerelle d’observation. Les paysages sont une nouvelle fois nimbés d’une lumière dorée sous l’effet du soleil couchant.
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Une famille d’éléphants se rafraîchit au point d’eau, juste sous nos yeux, les petits suivant sagement leur mère, tandis que les adolescents se chamaillent et se poussent, front contre front, dans des duels impressionnants.
Une fois de dîner pris, nous regagnons notre lodge avant l’extinction des feux.
Mardi 29 juillet 2014 : DERNIER SAFARI
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Le réveil est une nouvelle fois matinal. En effet, l’aube et le crépuscule sont les moments privilégiés pour voir vivre les animaux. Dans la journée, ils se préservent généralement de la chaleur et sont plus discrets, alors qu’en début et en fin de journée, ils se déplacent pour rejoindre les points d’eau, pour brouter ou pour chasser.
Nous voici partis pour notre dernier safari.
C’est une girafe qui motive notre première halte, une jeune femelle qui broute les feuilles élevées des acacias à plus de 4 mètres du sol.
Un peu plus loin, ce sont des gazelles oryx que nous observons, impressionnantes avec leurs longues cornes annelées. Puis c’est une antilope girafe qui surgit d’un bosquet.




Gracile, délicate avec son long cou et ses oreilles larges, elle se dresse sur ses pattes arrières pour se régaler des feuilles que les autres espèces ne peuvent pas atteindre.
Nous sommes vraiment chanceux : nous tombons une nouvelle fois sur des lions !
Cette fois il s’agit d’un couple. Leur pelage les rend difficilement décelables dans les herbes sèches de la savane. Pour l’heure, ils s’adonnent à leur activité favorite : la sieste ! Une autruche mâle s’aventure à quelques dizaines de mètres, mais les deux fauves la suivent des yeux sans manifester plus d’intérêt pour le volatile qui ferait sans doute un excellent repas. Sans doute sont-ils justement en train de digérer une proie chassée plus tôt.
Notre dernière rencontre avant de sortir du parc, sera celle d’un troupeau de zèbres qu’accompagnent quelques phacochères.
Nous quittons évidemment avec regrets le parc et prenons la route en direction de Mombasa. Il nous faut quasiment six heures pour couvrir les 340 kilomètres qui nous séparent de notre destination !
Nous voici enfin arrivés. La dernière partie de notre séjour se passera à l’hôtel AMANI TIWI que nous découvrons. Il est magnifique. Les chambres sont réparties autour d’une immense piscine constituée de bassins qui se succèdent en cascade dans un jardin de
plantes exotiques. Un somptueux baobab y occupe la place d’honneur.
Nous prenons possession de notre chambre. Rien à voir évidemment avec nos campements de brousse. Nous bénéficions de tout le confort d’un hôtel de luxe. La chambre est très vaste, avec dressing, salle de bain immense, et un petit salon avec vue sur le jardin et la piscine. C’est vraiment superbe. Le dîner est servi sous la forme d’un buffet. Très bon. Un peu fatigués par la route, nous ne tardons pas à aller nous coucher, savourant le confort de notre hébergement.




Mercredi 30 juillet - vendredi 1er août 2014 : SÉJOUR A MOMBASA
Nous passons la fin de semaine à profiter de tout le confort que nous propose l’hôtel AMANI KIWI. Entre grasses matinées, séances de sport dans une salle munie de tous les appareils nécessaires, cocktails de fruits au bord de la piscine à rire des simagrées des petits singes toujours prêts à s’emparer de fruits au bar, farniente sur une plage de sable blanc quasiment déserte face à l’océan indien, jeux dans la piscine organisés par les animateurs de l’hôtel, repas, animations du soir …, rien ne manque pour que notre plaisir soit complet. Il y a même des artisans qui viennent exposer et proposer à la vente leurs produits.
Le 30, à la fin du dîner, nous voyons sortir de la cuisine les serveuses du restaurant, accompagnées des animateurs de l’hôtel, qui entament une procession en chantant entre les tables des clients.
Arrivés près de nous, ils s’arrêtent et déposent sur notre table un gâteau d’anniversaire au nom de Bruno !
Le lendemain, nous avons droit à une soirée spéciale : à la place du traditionnel buffet, ce sont des femmes kenyanes qui se sont installées dans la salle du restaurant et qui proposent les plats qu’elles ont confectionnés. Nous goûtons donc autant de spécialités d’Afrique de l’Est et nous régalons.
Samedi 2 août 2014 : FIN DE SÉJOUR
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Comme toutes les bonnes choses, notre séjour enchanteur a une fin. Samedi, après le déjeuner, nous quittons l’hôtel pour rejoindre la ville de Nairobi. Nous embarquons à l’aéroport international Jomo-Kenyatta pour un vol de nuit en direction de Charles de Gaulle que nous atteignons dimanche en tout début de matinée. Un dernier saut de puce et nous voici de retour à Nice, enrichis d’une expérience fabuleuse dont les images resteront gravées à jamais dans nos esprits.


