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Voyage à vélo en famille

La voie verte : de Toulouse à Bordeaux
en suivant le canal de la Garonne

Du 2 au 13 août 2015

C’est au cours de l’été 2011 que nous avons découvert le canal latéral de la Garonne et la Voie Verte. Après une quinzaine de jours passés à parcourir à vélo les routes des Landes et de la Vendée, nous revenions vers Nice. Histoire de traîner un peu en route, nous avons fait une pause de deux jours dans une chambre d’hôtes, « Les Tilleuls », à Feugarolles dans le Lot-et-Garonne.

Sur les conseils de nos hôtes, nous nous sommes dirigés vers la Voie Verte, distante de quelques centaines de mètres. Là, nous avons pu apprécier le calme, la sérénité, que l’on ressent à pédaler sur les berges d’un canal, à l’abri des frondaisons de platanes plusieurs fois centenaires. Ces deux journées ont suffit à faire naître en nous l’envie d’en découvrir davantage. Alors cette année, c’est décidé, nous nous lançons. Notre périple nous conduira de Toulouse à Bordeaux en suivant l’axe du canal latéral de la Garonne, essentiellement sur la Voie Verte qui la borde. Si le cœur vous en dit, nous vous proposons de nous accompagner à la découverte de cet itinéraire que nous suivrons tranquillement, en flânant, et en faisant des haltes dans des chambres d’hôtes.

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Transport : A vélo

Trajet : Toulouse - Bordeaux

Nombre d'étapes : 9

Distance totale : 466 km

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ETAPE 1 : TOULOUSE - SAINT PORQUIER (Distance 59 km)

 

Au réveil, petite appréhension car nous avons entendu la pluie tomber cette nuit. Finalement, le temps est couvert et il fait un peu frais, mais que demander de plus pour une journée à pédaler ?

Petit déjeuner dans le jardin à essayer d’apercevoir ces fameux écureuils qui ont donné leur nom à la pension … sans succès aujourd’hui.

A 9h00, les vélos sont prêts, chargés, nous prenons congé de notre hôtesse, et, après une dernière photo devant l’entrée de la pension, nous prenons la route.Très rapidement, nous trouvons la piste cyclable qui longe le canal du Midi dans Toulouse, et nous nous dirigeons vers la sortie de la ville. Ce petit parcours urbain d’une quarantaine de minutes nous permet de nous habituer au poids des sacoches. Après quelques hésitations à la hauteur des ponts jumeaux, nous faisons nos premiers tours de roue sur la voie verte qui longe le canal.

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Hélas, elle ne longe pas que le canal puisqu’elle est coincée entre l’autoroute et le canal. Pendant quelques kilomètres il nous faut donc, bon gré mal gré, cohabiter avec le bruits des voitures. Nous avons également la surprise de constater qu’un bon nombre de personnes vivent dans des abris de fortune dans la partie boisée entre l’autoroute et le canal. Triste !

Enfin, nous sortons progressivement de l’agglomération toulousaine. Les habitations sont plus espacées, nous commençons à longer des champs de maïs, puis ce seront les vergers, pêches, prunes, poires… Le canal s’écoule tranquillement, tel que nous l’avions imaginé, bordé de ses platanes plusieurs fois centenaires. De temps en temps, nous croisons quelques cyclistes, solitaires ou en famille, pressés ou en ballade, roulant à vide ou chargés de sacs, sacoches, remorques à bagages, remorques à bébés … quelques joggers et promeneurs également.

Nous passons les écluses successives. Nous en avons plus de 50 à franchir jusqu’à Bordeaux ! et une quinzaine aujourd’hui. Autant d’occasions pour s’arrêter pour observer et se régaler des paysages et des différents sites.

Peu avant midi, nous sortons de la voie verte pour nous ravitailler dans un petit village. C’est surprenant de se retrouver au milieu du trafic routier, on s’habitue vite à la sérénité !!

Une boulangerie nous permet de trouver le nécessaire pour le déjeuner. Nous retrouvons avec plaisir notre canal et sa piste, et nous nous mettons en quête de l’endroit approprié. Un espace aménagé, avec trois tables et une borne à eau s’offre bientôt à nous. Deux jeunes cyclistes partis de Bordeaux et roulant vers Argelès-sur-Mer sont en train de faire cuire leurs pâtes. Nous échangeons nos impressions de route. Le sandwich et la tartelette sont appréciés et nous permettent d’envisager l’avenir sereinement !!

Peu avant Montech, nous devons traverser le canal grâce à une passerelle prévue pour les vélos. Pour les vélos, mais sûrement pas pour un tandem avec l’arrière-train un peu large ! Le premier virage en haut de la montée est plutôt bien négocié, mais le second, avant la redescente, nous est fatal. Il nous faut tricher et prendre appui sur les rambardes !! Quelques centaines de mètres plus loin, nous faisons la pause-café dans une petite auberge, au bord d’un petit port de plaisance curieusement accolé au canal.

Enfin, nous parvenons à la pente d’eau de Montech. Cette curiosité technologique, une alternative aux écluses, ne fonctionne plus, mais reste prisée des touristes qui viennent prendre en photo ses curieuses motrices. Plus que quelques kilomètres, et, à seize heures, nous voici arrivés à Saint-Porquier, dans le Tarn et Garonne, à la pension « Les Hortensias », but de notre journée.

Nous sommes accueillis par nos hôtes, M et Mme BARTHE. La pension est une grande maison familiale vieille de 200 ans, entièrement rénovée. Un immense terrain y est attenant, avec de nombreuses espèces d’arbres, un potager, quelques poules, et même une grande piscine en contrebas. Des hamacs et transats nous tendent les bras.

Après un petit apéro autour d’un pichet de rosé du pays, nous savourons une salade de tomates du jardin, un « petit cassoulet maison » et une crème caramel succulente. Il faut peut-être préciser que M BARTHE a été pâtissier au NEGRESCO à Nice dans sa

jeunesse, et qu’en dehors de la chasse et de la pêche, sa passion est de cuisiner ! Tous les ingrédients sont réunis pour passer une excellente soirée avec des hôtes charmants.

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ETAPE 2 : SAINT PORQUIER - VALENCE D'AGEN (Distance 35 km)

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Après une bonne nuit de sommeil, nous avons droit à un petit-déjeuner pantagruélique : café, thé, lait, bien sûr, mais aussi brioche maison encore tiède sortie du four, croissants, confitures faites par nos hôtes avec les fruits de leur jardin, salade de fruits frais, yaourts, jus … Vous sortez de table prêts à faire au moins des centaines de kilomètres en vélo !!!

Il nous faut bien prendre congé de M et Mme BARTHE et reprendre la route. Il est 9h30, la journée s’annonce ensoleillée et chaude, météofrance prévoit 37° pour la région !

​Nous retrouvons avec plaisir notre voie verte et notre canal qui s’écoule toujours aussi paisiblement sous les frondaisons. Le parcours semble plus ombragé qu’hier, ce qui ne sera pas un mal au vu des températures annoncées. Après une quinzaine de kilomètres, nous arrivons à une curiosité, le pont-canal de Cacor, qui, juste avant Moissac, permet au canal de franchir la rivière Tarn en surplomb.

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On peut donc y voir des bateaux passer au-dessus des … bateaux ! et tout cela au milieu des superbes paysages de la vallée du Tarn. Quelques coups de pédale plus tard, nous voici à Moissac. Nous faisons le tour de cette petite ville tranquille pour découvrir ses monuments médiévaux. Une petite halte sur la place centrale, à l’ombre, et nous savourons un petit café. Nous en profitons pour faire les emplettes pour le déjeuner dans la supérette, et nous voici repartis. Entre les avis contradictoires des uns et des autres, il nous faut un bon quart d’heure pour retrouver la voie verte, et dans le bon sens s’il vous plaît ! Encore quelques kilomètres et nous trouvons un petit coin tranquille, idéal pour la pause-déjeuner et … la sieste qui va avec. Comme hier, notre parcours est ponctué par la rencontre avec d’autres cyclistes, des marcheurs et des bateaux de plaisance. A deux reprises, nous avons même la chance d’assister au franchissement d’une écluse par des péniches.

Après la sieste, frais et dispos, nous reprenons la route pour le dernier run. Il nous faut moins d’une heure pour arriver à Valence d’Agen, à

l’ «OUSTALET D’ANICETTE» notre étape du jour.

Nous sommes accueillis par Anicette et Joël, nos hôtes pour la soirée. Ils nous offrent immédiatement un petit rafraichissement. Il faut reconnaître que le parcours sur la route depuis la voie verte a été particulièrement chaud, sans l’ombre bienfaisante de la végétation qui borde le canal. Nous prenons ensuite possession de notre chambre au design très moderne et allons, sans perdre de temps, nous rafraîchir dans la piscine. Après une petite heure à savourer la climatisation dans la chambre, nous descendons pour dîner et là, surprise, notre réservation pour le repas n’a pas été prise en compte ! finalement, Anicette a des ressources cachées, et nous partageons avec nos hôtes et Fernando, un pensionnaire, un repas agréable et frais, arrosé de l’inévitable vin rosé du pays.

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ETAPE 3 : VALENCE D'AGEN - SAINT JEAN DE THURAC (Distance 55 km)

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Après un sympathique petit-déjeuner agrémenté de confitures maison, nous reprenons la route. Nos premiers tours de roue nous mènent au village d’Auvillard, distant de 6 kilomètres de Valence d’Agen, mais perché sur une petite butte sur laquelle il faut bien monter !!! une petite mise en jambe qui nous permet d’apprécier le ciel couvert malgré des températures déjà élevées. D’Auvillard, nous dominons la vallée de la Garonne, les vergers, les plantations de peupliers, le château de Lastours et le golf y attenant. Nous apprécions le point de vue, ainsi que la halle aux grains du moyen-âge tout à fait typique.

Retour vers Valence d’Agen et nous retrouvons notre voie verte en direction d’Agen. Nous traversons les décors d’un spectacle historique qui se joue chaque soir cette semaine sur les berges du canal, surprenant.

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45 minutes plus tard, nous voici à Saint Jean de Thurac. Notre halte de ce soir si situe dans une ancienne maison-éclusière, à hauteur de l’écluse 33. Son nom : « LA POULE A VELO » !! nous y déposons nos sacoches, histoire de voyager plus léger, et, un petit café plus tard, nous nous dirigeons vers AGEN. Trois quarts d’heure de route, et nous y parvenons. La ville a l’air un peu tristounette.

Nous nous engageons dans le centre-ville en espérant y trouver quelque chose d’intéressant une zone piétonne s’offre à nous. Nous la parcourons et décidons de nous arrêter dans une crêperie-saladerie à l’enseigne « TY MAT’LOT » qui paraît sympathique. Vous allez me dire : qu’est-ce qu’on en a à faire de ta crêperie ? Patience, vous allez comprendre. Le patron, d’un abord très sympa, voyant les vélos posés en bordure de sa terrasse, nous rpopose d’emblée de nous fournir de l’eau fraîche pour repartir. Au moment de nous donner les cartes, il remarque le pendentif de Lina et … devinez quoi, c’est un créole du Tampon !!! après treize ans passés en Normandie (et oui) ; il s’est installé avec sa petite famille à Agen pour y ouvrir ce restaurant. Son plaisir de pouvoir évoquer son île est manifeste. A chaque fois qu’il vient apporter un plat ou desservir, il reste quelques minutes avec nous et nous échangeons nos souvenirs et impressions. La vie est ainsi faite : imaginez, il ferme son resto les mardis et mercredis et nous sommes … jeudi. Nous sommes arrivés par hasard dans cette partie de la ville, nous avons parcouru toute la zone piétonne, nous sommes passés devant une dizaine de terrasses de restaurants et c’est celui-ci que nous avons choisi ! le destin. Pascal est adorable, il nous parle de sa famille, nous offre le café et … une bouteille de cidre à emporter sur nos vélos. Il nous invite même, à l’occasion d’un prochain passage, à séjourner chez lui !!!

Toutes les bonnes choses ayant une fin, il nous faut bien partir, mais avec le sentiment d’avoir fait une de ces rencontres que l’on n’oublie pas. Alors, sachez-le, si vous passez par Agen, il faut ABSOLUMENT passer chez Pascal et Isabelle, au TY MAT’LOT, 8 rue (piétonne) Emile Sentini.

De nouveau en selle, destination le pont-canal d’Agen, qui enjambe le Lot sur plus de 500 mètres en s’appuyant sur ses 23 arches. Nous le franchissons, découvrant la Vallée du Lot juste avant que celui-ci ne se jette dans la Garonne. Superbe. A l’écluse suivante, nous nous accordons une petite sieste à l’ombre d’un saule pleureur.

Allez, courage, nous reposons nos fesses (douloureuses) sur la selle, et nous faisons retour vers la Poule à Vélo. Cet après-midi, les nuages sont partis et la chaleur est vraiment intense. Alors, dès notre arrivée, nous prenons une petite douche régénératrice et nous installons en terrasse, avec qui une bière artisanale bio, qui une citronnade bio, pour rédiger le compte-rendu de la journée, sélectionner les photos, mettre en page le site, en pensant à vous qui n’êtes pas là pour partager avec nous ces moments de plaisir, et en espérant vous faire partage un peu de notre superbe ballade.

La soirée se passe tranquillement, autour d’une table constituée d’un vieux fût, et nous apprécions le menu composé d’un feuilleté de chèvre chaud et thym, un confit de canard avec ses pommes grenailles, et pour finir, un pavlov (meringue, coco, coulis de framboise et chantilly). Le tout arrosé d’un sympathique rosé local. Les produits proposés et cuisinés par la patronne de la Poule à Vélo sont tous le fruit du travail de petits producteurs locaux, et la plupart sont bio. Notre hôtesse favorise les échanges commerciaux courts, sans intermédiaires, et la qualité des produits. Tout ça se ressent évidemment dans votre assiette.

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ETAPE 4 : ST JEAN DE THURAC - VILLENEUVE SUR LOT - ST JEAN DE THURAC

(Distance 85 km)

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Théoriquement, aujourd’hui c’est relâche. Nous avions prévu de rester sur place, à la Poule à Vélo, sans rouler. Et puis, je ne sais qui ( ?!?!) a eu l’idée saugrenue de dire que Villeneuve sur Lot était une charmante petite ville et que c’était, de plus, la vraie capitale du pruneau !!! Alors, de là à imaginer qu’on puisse y aller, il n’y avait qu’un pas. Un petit coup d’œil à Google Maps et on a un itinéraire proposé, une quarantaine de kilomètres (aller) et quelques petites bosses qui semblent sympathiques lorsqu’on les regarde sur l’écran. C’est dit, il est 9 heures 30, nous voici partis. Histoire de ne pas voyager à vide, on a quand même pris les sacoches sur le tandem, avec notre linge sale, dans l’espoir de trouver une laverie à Villeneuve sur Lot, charmante petite ville … (Vous connaissez la suite).

Au début, tout va bien. Nous suivons la voie verte en direction d’Agen, ça va, on connaît. Et à Agen, on bifurque vers la droite, c'est-à-dire vers Villeneuve sur Lot, charmante petite ville … (c’est bon, j’arrête !), mais aussi vers les valons qui nous en séparent.

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Et là, ces petites bosses deviennent soudainement moins sympathiques quand on les voit devant soi, sur la route, que ça tire dans les cuisses … que sur l’écran du smartphone. Bizarre non ? et puis quand elles décident de se succéder de façon anarchique, tantôt une grosse, tantôt une petite, en lignes droites interminables, avec des virages vicieux qui masquent la suite … on se prend à les détester et à se demander ce que l’on fait là, à transpirer (je ne vous ai pas dit, mais il fait chaud !!!) alors que l’on aurait été si bien … au fait, qui a eu cette idée saugrenue ??? Au passage, nous traversons le sympathique village de la Croix Blanche, et le non moins sympathique village de Pujols. Non, là je suis injuste, Pujols, c’est beau, c’est très beau même, mais c’est un village PERCHÉ ! donc il faut monter pour y arriver et apprécier la vue sur la vallée du Lot.

Une fois arrivés (parce que nous y sommes arrivés, figurez-vous !) nous nous mettons en quête de la laverie dont nous avions trouvé les coordonnées sur internet. Ah les surprises d’internet ! Nous avons tourné et retourné dans un petit quartier en périphérie de Villeneuve sur Lot, charmante …, et, à l’adresse indiquée, nous n’avons finalement trouvé qu’un pavillon qui n’avait rien d’une laverie.

Qu’à cela ne tienne, cap sur le centre de Villeneuve sur Lot, à la recherche d’un endroit pour déjeuner, car il est déjà midi passé. Sur un long boulevard bordé de platanes, les restaurants et les snacks alignent leurs terrasses. Notre choix se porte sur une brasserie au pied de l’Hôtel des Platanes (original, non ?). Nous y prenons un déjeuner tout à fait correct qui a, en tout cas, l’avantage de nous permettre de reconstituer un peu nos forces. Autre bon point, comme quoi le hasard … la patronne nous indique une laverie à 20 mètres de là. Nous pouvons donc faire notre lessive pendant le repas.

Ceci fait, nous faisons un petit tour, histoire de découvrir ce que Villeneuve sur Lot a de si charmant, et, ma foi, c’est vrai que le centre historique est sympa, avec ses vieilles bâtisses qui jouxtent l’église en briques, ses places pavées entourées de galeries, son pont sur le

Lot .. donc, pas de regrets, les efforts consentis trouvaient tout à coup une justification.

Pour le retour, que dire ? je ne vais pas vous reparler des bosses, des lignes droites, des virages … nous garderons quand même un souvenir ému de la côte de Laudie : à 4 ou 5 kilomètres de Villeneuve sur Lot, une montée raide comme une saillie (merci Jacques Brel) et longue comme un jour sans pain. Le tandem en était à ses démultiplications maxi, et nous avons ramé, ramé … enfin, sachez juste que quand nous avons vu l’enseigne de la Poule à Vélo, nous avons été très heureux, et avons consacré nos dernières forces à

prendre une bonne douche et à nous désaltérer, avant de nous installer, en terrasse, devant l’écluse, pour préparer la page du jour.

Comme hier, le dîner proposé par notre hôtesse est de nature à réconforter les pauvres cyclotouristes fatigués que nous sommes. Jugez plutôt : un crumble fromage sur ratatouille, œuf cocotte et lard fumé, et pour finir, une glace à la mangue avec coulis de framboises, meringue et chantilly. Si je vous dit que nous n’avons pas traîné ensuite et que nous avons rapidement regagné notre chambre !

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ETAPE 5 : ST JEAN DE THURAC - DAMAZAN (Distance 50 km)

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C’est en ouvrant les volets que nous avons la surprise du jour : il pleut ! et ça, pour nous qui avons un peu plus de 50 kilomètres à effectuer en vélo, ça n’est vraiment pas une bonne nouvelle. Nous traînons un peu au petit-déjeuner, en espérant que ça se calme … mais non, il faudra bien affronter les éléments ! nous équipons les vélos avec les couvre-sacoches imperméables, nous nous protégeons nous-mêmes avec nos petits coupe-vent et, après avoir remercié la patronne de la Poule à Vélo pour la qualité de son accueil, nous prenons la route. Il est quand même dix heures et demie. Curieusement, les kilomètres semblent plus longs et l’on papote bien moins que les jours précédents. Nous nous protégeons même le cou et le bas du visage car il fait franchement frais.

Nous franchissons pour la dernière fois le magnifique pont-canal d’Agen, dans la grisaille et sous la pluie qui s’obstine. A l’occasion d’une petite pause, nous demandons par SMS à notre prochain lieu d’hébergement à quelle heure nous pouvons arriver. La réponse qui nous est faite ne nous enchante guère, il faudra traîner jusqu’à seize heures !

Arrivés à proximité de Feugarolles (souvenez-vous, je vous ai expliqué sur la page d’accueil que c’est là que nous avons découvert le canal. Il faut suivre un peu !), nous décidons de nous y arrêter et de squatter le premier bar, histoire d’attendre au chaud et au sec. Seulement, voyez-vous, quand ça ne veut pas … parce qu’à Feugarolles, il n’y a pas de bar ! Le seul commerce du village est une boulangerie. Et pas un endroit pour s’abriter ! nous tentons notre chance à la boulangerie. La boulangère, très sympa, nous propose aussitôt de nous installer dans son commerce, et dispose à notre intention, une petite table et trois chaises en nous disant qu’à cette heure-ci, elle n’attend plus beaucoup de clients. Il est vrai qu’il est treize heures. Nous nous sustentons avec les sandwichs de l’accorte boulangère (là, Tantine y grongne à moin, y di a moin arrête fé dentelle, cause comme toute de moun !).

Nous reprenons la route pour la douzaine de kilomètres restants à parcourir, toujours sous la pluie ! Notre chemin croise celui d’un joli petit écureuil roux qui nous offre quelques minutes de bonheur avant de se réfugier dans un arbre. Nous faisons un arrêt à Buzet-sur-Baïse, un petit port sur le canal, à proximité de l’endroit où la rivière Baïse vient s’y jeter. La particularité de ce port est que c’est de là que partent la plupart des locations de bateaux pour faire des croisières sur le canal.

Enfin, nous arrivons à Damazan, le village où se trouve notre chambre d’hôtes. Il est encore tôt, aussi nous prenons encore le temps d’une petite boisson chaude au bar du village.

A seize heures, nous gravissons péniblement la petite côte bien raide qui mène à La Vigneraie, et bien sûr, sous une pluie battante ! Une fois que nous avons été accueillis par la patronne (accueil moyennement chaleureux : déjà qu’elle bosse encore à soixante-dix ans, on ne va quand même pas lui demander de cuisiner le soir ! Et pour le petit-déjeuner, c’est pas la peine d’y

compter avant 8 heures 30 !), Alexandre et moi refaisons un petit aller-retour à la supérette du village pour acheter de quoi festoyer dans la chambre ce soir !!

Ce sera donc pique-nique dans une chambre minuscule. Autant vous dire que nous ne recommandons à personne l’auberge d’Annie à Damazan. Nous qui sommes à la recherche de sites singuliers, avec un minimum de cachet, là, nous avons droit à une chambre avec un faux plancher en pvc, de faux murs lambrissés en pvc et un faux plafond en … qui a dit pvc ? Ajoutez un vasistas faisant office de fenêtre et le fait que vous entendez Votre voisin prendre sa douche, et vous aurez une idée assez juste de notre gîte d’étape.

es, meringue et chantilly. Si je vous dit que nous n’avons pas traîné ensuite et que nous avons rapidement regagné notre chambre !

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ETAPE 6 : DAMAZAN - LA REOLE (Distance 50 km)

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Le miracle n’aura pas eu lieu : le temps est toujours maussade ce matin.

Le petit-déjeuner est pris dans une salle qui tient un peu de la cantine scolaire, surtout que la patronne est toujours là pour tout superviser : vous ne pouvez pas vous asseoir où vous le souhaitez, elle compte les morceaux de beurre et si vous désirez un peu plus de café, elle commence par regarder s’il n’en reste pas un peu sur une autre table avant de retourner en chercher en cuisine … nous prenons congé sans regret et, à dix heures, nous voici en selle et, bien sûr ... il pleut !

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      Quand on partait de bon matin,

      Quand on partait sur les chemins,

      A bicyclette…

      Sur les petits chemins de terre,

      On a souvent vécu l’enfer,

      A bicyclette...

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On a beau essayer de se motiver, quand il faut reprendre la route dans ces conditions, avec les chaussures qui n’ont pas séché de la veille, il faut en vouloir. Et nous, on en veut ! Allez, roule ma poule, de toutes façons, on n’a pas vraiment le choix.

En route, nous prenons contact avec notre hébergement du soir et l’on nous confirme que nous pouvons arriver quand cela nous chante. Super. Seul petit hic : nous apprenons que le gîte ne fait pas table d’hôtes le dimanche soir ! alors que nous avions bien précisé lors de la réservation que nous voulions dîner. On nous précise quand même qu’il y a des petits restos à deux minutes du gîte. Qu’à cela ne tienne, roulons. Nous décidons de nous arrêter en route pour le déjeuner, mais, kilomètre après kilomètre, nous ne trouvons rien d’ouvert. Il est vrai que nous sommes dimanche.

A une dizaine de kilomètres de l’arrivée, après

un passage sur une bosse, le porte-bagages du vélo d’Alexandre s’effondre sur la roue. En cause, une petite vis de fixation qui s’est sans doute desserrée avec les vibrations et qui vient de tomber. Nos recherches sous une petite pluie fine ne nous permettront pas de retrouver la vis. Heureusement, dans notre trousse à outils, nous en avons quelques-unes dont une fait l’affaire. Ouf ! après une vingtaine de minutes, nous pouvons repartir.

Nous arrivons finalement à La Réole, toujours sous la pluie, et faisons le tour du village. Nous voyons bien trois restaurants, mais tous sont fermés. Il en est de même de l’unique boulangerie. Désespérés, nous frappons à la porte de La Parenthèse, notre chambre d’hôtes.

Nous sommes accueillis de façon sympathique par le patron. Nous prenons possession de notre chambre, et là, surprise, c’est d’un véritable appartement dont nous disposons. Deux grandes chambres avec une belle salle de bains. Le tout dans une immense maison de village en pierre,  avec de magnifiques planchers en chêne, des cheminées, un mobilier rustique. Le patron , nous voyant en peine, nous indique une (pardon : LA) supérette du village et nous met à disposition la salle à manger, de la vaisselle et un micro-ondes pour réchauffer nos

barquettes. Nous finirons donc la journée à nous traîner, au chaud et au sec. Il paraît que demain il fera beau !

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ETAPE 7 : LA REOLE - SAUVETERRE DE GUYENNE (Distance 35 km)

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Les auspices nous sont favorables : il fait beau ce matin lorsque nous ouvrons les volets après une excellente nuit réparatrice. Le ciel offre juste un léger voile, dû sans doute à l’évaporation de l’humidité des deux jours précédents sous le soleil matinal.

Nous commençons par un copieux petit-déjeuner, agrémenté d’une collection de confitures maison allant de la mirabelle jusqu’à l’abricot et amande amère en passant par la courge-spaghetti. Difficile de faire son choix. Nous partageons ce petit-déjeuner avec deux autres couples de pensionnaires, l’un d’eux étant également cycliste. Et là, surprise, ce couple est aussi en tandem, et le comble est qu’ils circulent avec le même modèle de tandem que nous ! par contre, ils l’ont équipé d’un frein à disque à l’avant, ce que je me promets de faire rapidement car les patins, sous la pluie, avec au moins 170 kilos à arrêter … je viens de donner pendant deux jours et ça m’a valu quelques frayeurs et au moins le sentiment de ne pas être en sécurité.

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Un petit contretemps vient nous retarder quelques minutes, la roue arrière du vélo d’Alexandre est dégonflée. Nous nous disons que ce doit être un problème de valve ou, au pire, une crevaison lente, et nous décidons de regonfler à bloc et de repartir comme ça.

A dix heures vingt, après un plein d’eau à la supérette du coin, nous quittons La Réole et prenons la direction de Sauveterre de Guyenne, abandonnant ainsi le canal qui ne va pas tarder à se jeter dans la Garonne, quelques kilomètres plus loin, à Castet-en-Dorthe.

Aujourd’hui, nous avons le temps de profiter du paysage. La route directe ne compte qu’une quinzaine de kilomètres. Nous prenons donc le chemin des écoliers et prenons les petites routes, échappant ainsi à la circulation. Dès la sortie de La Réole, les paysages changent : nous traversons nos premiers champs de vignes. Avec eux, nous voyons régulièrement de magnifiques bâtisses qui nous donnent une petite idée de l’opulence des propriétaires viticoles du bordelais !

Les vrais villages sont rares, ce sont plutôt des hameaux que nous traversons, posés ça et là, parmi les champs. Nous ne croisons que très rarement des voitures et nous apprécions cette quiétude, même si la route ne nous fait pas de cadeaux : elle est « charmante », c'est-à-dire vallonnée , faite d’une succession de montés et descentes qui réveillent les muscles des cuisses ! Nous devons faire une petite halte pour regonfler la roue du vélo d’Alexandre qui semble perdre un peu de pression. Après Gironde-sur-Dropt, Morizès, Camiran, Saint Marine de Lerm et Saint Martin du Puy, nous voici arrivés à Sauveterre de Guyenne. Finalement, notre petit circuit nous aura permis de doubler la mise et de parcourir une trentaine de kilomètres.

Le cœur du village est charmant, typique d’une bastide médiévale, même s’il ne reste pas grand-chose de son enceinte ni de ses portes. La place centrale, carrée, est entourée d’une galerie voûtée. Nous y dénichons une petite pizzéria qui sera parfaite pour le déjeuner. Histoire de rester dans le thème, nous commençons par un petit verre de Montbazillac … et là, on oublie tout et on savoure !!!

Avant de quitter Sauveterre, nous faisons une petite pause sur les bancs de la place. Nous essayons de trouver la cause du dégonflement progressif du vélo d’Alex, mais en vain. Nous reprenons la route, direction notre hébergement, à trois kilomètres de là, le Moulin de Saint Léger, à Saint Léger de Vignague. Nous y sommes accueillis par nos hôtes, un couple charmant qui nous met tout de suite à l’aise. Le cadre est somptueux. La maison est une bâtisse en pierre qui était autrefois un moulin. Il y a donc un petit cours d’eau qui passe juste derrière, de grands massifs fleuris, et un immense terrain ombragé qui offre plein de petits coins pour savourer la quiétude du lieu. Le tout, à l’ombre protectrice du clocher de la chapelle qui date du XIIème siècle. GÉNIAL ! Et c’est de là que je rédige ces quelques lignes, sous un saule pleureur et avec pour seuls bruits, le murmure de la rivière derrière moi et le chant des oiseaux qui sortent de leur torpeur après la chaleur du jour !

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ETAPE 8 : SAUVETERRE DE GUYENNE - BORDEAUX (Distance 65 km)

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La journée commence par … le chant de la cloche de Saint Léger !! Nous sommes au pied du clocher de Saint Léger de Vignague, et chaque matin, à 8 heures, celle-ci sonne trois coups, puis trois autres, encore trois autres, puis vingt-deux coups, histoire d’être certaine de bien réveiller tout le monde !! Nous prenons ensuite un copieux petit-déjeuner en compagnie de nos hôtes. Tout en nous faisant déguster une salade de fruits frais du jardin (poires, pêches, mûres …) ceux-ci nous racontent comment ils ont fait l’acquisition dans les années 80 de cette propriété, quasiment en ruine, et comment ils ont entrepris de la restaurer pour en faire une maison de vacances alors qu’ils étaient encore en activité. Parvenus à l’âge de la retraite, ils se sont séparés de leur appartement bordelais et ont décidé de vivre de façon permanente à Saint Léger, en y entreprenant les travaux nécessaires.

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La partie habitable de la bâtisse était initialement la partie la plus proche de la rue, le reste servant au moulin. C’est dans cette seconde partie qu’ont eu lieu l’essentiel des travaux pour restaurer les murs qui s’effondraient, détourner le cours d’eau qui passait sous cave pour faire tourner l’arbre de la meule, monter les cloisons et la charpente … Le résultat est là, magnifique. Nicole et Francis en sont fiers, et il y a de quoi quand  on voit ce lieu superbe dans lequel ils nous accueillent.

A dix heures et quart, nous voici prêts. Nous saluons les LEGEAY et reprenons la route, cette fois-ci en nous disant que c’est la dernière étape. Nous ressentons déjà un mélange de nostalgie en nous disant que la fin de l’aventure est proche, mais aussi la satisfaction d’être en passe de réussir un challenge.

Faut-il y voir un signe ? dès les premiers kilomètres, nous nous trompons de direction en sortant de Sauveterre de Guyenne, et il nous faudra une dizaine de kilomètres avant de rejoindre la piste cyclable Roger Lapébie qui doit nous conduire jusqu’à Bordeaux.

Et là, nous roulons sur un billard ! le revêtement est neuf, roulant, les intersections avec les nombreuses voies vicinales sont parfaitement signalisées, les bas-côtés sont propres … une pure merveille. Les kilomètres s’enchaînent, agréables, avec juste ce qu’il faut de changement de relief, de paysages, d’exposition, pour que le parcours ne soit pas monotone.

A midi, nous faisons la pause-café à la gare d’Espiet, désaffectée et transformée en relai pour les cyclistes de la piste Roger Lapébie.

Encore quelques kilomètres et nous passons La Sauve, puis nous voici à Créon. C’est là, dans la bastide qui ressemble beaucoup à Sauveterre de Guyenne, que nous décidons de déjeuner. Des panonceaux publicitaires vantaient les mérites d’un restaurant avec jardin ombragé, nous leur faisons confiance et nous nous dirigeons vers la place centrale et « La Table ».

Effectivement, la petite façade sous les arcades cache une belle cours, plantée de platanes, où sont réparties les tables. La fraîcheur du lieu est encore accentuée par un petit bassin agrémenté d’un petit jet d’eau et de quelques poissons. Nous y déjeunons très bien, et savourons blanc et rosé locaux (je parle des vins, bien sûr).

Repus, nous reprenons la route et retrouvons notre piste cyclable. A une douzaine de kilomètres de l’arrivée, comme nous sommes un peu en avance pour arriver à notre étape du soir, nous profitons d’un cours d’eau fréquenté par des pêcheurs, pour faire une petite sieste. Nous découvrons un coin d’ombre et déplions les saisies pour une petite heure de pause très agréable.

Allez, c’est parti pour la dernière ligne droite. Nous approchons de Bordeaux. Bientôt, nous voici sur les bords de la Garonne. Le paysage change : plus de vignes, plus de châteaux ni de grands domaines, mais des zones industrielles et artisanales qui se succèdent. C’est sûr que c’est beaucoup moins bucolique et agréable.

Nous arrivons finalement à l’entrée de Bordeaux et nous arrêtons pour l’indispensable photo sous le panneau d’entrée dans la ville.

Sous le pont Saint Jean que nous devons emprunter pour passer sur la rive gauche, nous avons la surprise de découvrir un important campement de sans-abris. Nous faisons le parallèle avec ce que nous avons vu en sortant de Toulouse.

Encore quelques coups de pédales, et nous voici arrivés à destination, à la pension « Le Clos des Boulevards », le terme de notre aventure. Il est 17 heures 10, le compteur affiche 466 kilomètres depuis Toulouse, pour 250 annoncés initialement !

Nos hôtes, qui étaient partis faire une centaine de kilomètres en vélo, arrivent un peu après nous, et nous installent dans nos chambres. Sans perdre de temps, nous faisons un petit plongeon rafraîchissant dans la piscine.

Notre première soirée à Bordeaux se passe au bord de la piscine, à déguster du magret de canard grillé au feu de bois, à échanger des souvenirs de vélo et à siroter du clairet (vin de l’Entre-deux-mers, entre rosé et rouge).

Si cela vous tente, histoire de prolonger un peu le plaisir, je vous propose que l’on se retrouve demain pour conclure cette aventure par une petite visite de Bordeaux.

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DERNIER JOUR : BORDEAUX

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Comme le dîner d’hier, le petit-déjeuner de ce matin se prend dans le jardin, au bord de la piscine. C’est une nouvelle occasion de goûter des confitures maison, dont une de courgettes ! Nous passons un agréable moment à faire la connaissance d’un couple de pensionnaires, originaires de la Moselle et qui découvrent comme nous la région.

Munis des conseils de Florence, notre hôtesse, nous prenons le tramway et nous lançons à la découverte des trésors de la ville de Bordeaux.

Nous nous rendons Place de la Comédie et prenons un petit café au GRAND HOTEL DE BORDEAUX. C’est apparemment l’endroit

chic de la ville, puisque le café est à 5 €, et que la carte pour le déjeuner propose une côte de bœuf – frites pour deux à 75 €, et un sandwich club à … 19 € ! Nous ne nous attardons pas, des fois qu’ils feraient payer la location des chaises à l’heure !!

Nous empruntons la rue Sainte Catherine, l’artère commerçante de la ville, qui est piétonne, et s’étend sur plus d’un kilomètre vers le sur, puis le cours Victor Hugo. Là, nous nous arrêtons devant la Grosse Cloche, qui n’est pas sans rappeler le Gros Horloge, à Rouen.

Nous poursuivons et rejoignons l’église Saint Michel et sa flèche effilée. Nous gravissons l’escalier à vis qui permet d’accéder à la

plateforme située à mi-hauteur, et bénéficions d’un panorama exceptionnel sur le ville. Nous revenons à pied cers la Place de la Comédie où nous avons décidé de prendre le bus touristique pour un aperçu des principaux monuments de Bordeaux.

Nous traversons l’esplanade des Quinconces, deuxième plus grande place dans un centre-ville d’Europe. Nous longeons les quais de la rive gauche de la Garonne, le Palais de la Bourse et la place du même nom ; le miroir d’eau fréquenté par des centaines de personnes à la recherche d’un peu de fraîcheur ; la Porte Cailhau, la Porte de Bourgogne, qui nous rappellent que Bordeaux avait autrefois une enceinte. Nous entrons dans la ville et repassons devant la Grosse Cloche, puis nous découvrons le musée d’Aquitaine, la cathédrale Saint André et sa tour Pey-Berland qui est un clocher bâti séparément. Plus loin, nous passons à proximité de la basilique Saint Seurin, des vestiges d’un amphithéâtre  romain, nous longeons le superbe jardin du muséum d’histoire naturelle, et revenons à notre point de départ, la Place de la Comédie, avec un superbe point de vue sur l’Opéra. Il fait vraiment très chaud et nous décidons de regagner notre hébergement. Là, nous bénéficions d’un peu de fraîcheur et passons même un moment dans la piscine.

Le soir, histoire de découvrir le Bordeaux nocturne, nous voici repartis vers le centre. Les quais de la Garonne sont magnifiques avec les illuminations. Il y a énormément de monde qui circule à pied. Nos pas nous emmènent au hasard des quais et des rues de la vieille ville. Un restaurant à l’enseigne « Fernand » nous propose une carte très appétissante, nous décidons de nous y arrêter.

Franchement, nous pouvions difficilement faire un meilleur choix ! Ce fut délicieux. Et ce qui ne gâte rien, nous avons dégusté quelques vins de Bordeaux bien sympathiques ! Quelques déambulations plus tard, et nous empruntons le tramway qui nous ramène au Clos des Boulevards.

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EPILOGUE

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Nous voici parvenus au terme de notre périple, et il nous faut en dresser un petit bilan.

Malgré le soin que nous avions pris dans sa préparation, lorsque nous avons pris le départ, nous avions encore bien des interrogations en tête : les vélos étaient-ils suffisamment préparés, les étapes avaient-elles été bien calculées, les hébergements que nous avions réservés seraient-ils corrects, comment supporterions-nous de pédaler chaque jour, que nous réservait la météo …

Et finalement, nous pouvons dire que les petites galères que nous avons vécues sont insignifiantes par rapport aux plaisirs, grands et petits, que nous avons connus chaque jour.

Nous avons découvert une façon de passer des vacances tout à fait différente de ce que nous avions vécu auparavant. Nous avons certainement mieux apprécié les paysages que nous avons traversés. Des images resteront sans aucun doute gravées dans nos mémoires : le calme et la sérénité ressentis à longer le canal, une rencontre fortuite avec un écureuil, les forêts, les champs de céréales, de tournesols, de vignes, les vergers, une église, un château, mais aussi une côte à gravir, les kilomètres sans fin quand il pleuvait. Nous garderons aussi en mémoire les rencontres que nous avons faites : les différents hôtes chez qui nous avons séjourné, des cyclistes aux étapes ou sur la route, une boulangère qui a eu pitié de nous et nous a permis de nous réchauffer et de nous abriter de la pluie, Pascal du TY MAT’LOT, et même le grand sourire qui a illuminé le visage d’un plaisancier lorsque nous lui avons adressé un petit coucou.

Grâce à vous qui nous avez suivis quotidiennement sur le site, nous avons doublement vécu tous ces instants car il nous fallait en faire le récit chaque soir. Nous vous avons souvent évoqués, les uns ou les autres, en nous disant que nous aimerions partager tel ou tel événement avec vous. Nous nous sommes régalés à vivre ces dix jours ensemble, tous les trois, loin de notre quotidien.

Nous sommes prêts à recommencer, là ou ailleurs, en combinant plaisance, vélo ou course à pied, avec ceux qui seraient tentés de nous accompagner.

Merci pour votre lecture assidue, merci de vos commentaires, merci de vos encouragements, et à bientôt pour un nouveau voyage, une nouvelle aventure !!!

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